
Écrire Nestkönigin, c’était d’abord une évidence : distraire le lecteur en l’emmenant très loin du quotidien, dans un monde où la magie côtoie l’horreur, où les corbeaux chuchotent des secrets, et où les enfants, malgré tout, résistent. Mais derrière l’aventure fantastique se cache un cri du cœur — une révolte contre la brutalité des adultes envers l’innocence des enfants. Pas seulement celle, lointaine, du début du XXe siècle qui sert de décor au récit, mais aussi celle, toujours actuelle, qui persiste dans certaines sociétés ou dans l’ombre des familles. L’enfant y est parfois encore traité comme un "sujet à élever", un objet de pouvoir. Gefieder, ma reine cruelle aux plumes noires, incarne ces figures malsaines qui, hier comme aujourd’hui, écrasent les plus fragiles. Elle est dictateur, bourreau, mais aussi, comme certains adultes, ce responsable qui oublie que l’enfance doit être protégée. Pourtant, Nestkönigin n’est pas un pamphlet. C’est un conte noir, une fable où la poésie le dispute à l’effroi. J’ai choisi le fantastique (ou plutôt, ce que j’appelle la "rural fantasy" ) pour mieux parler du réel. Le surnaturel permet de déjanter, de libérer la parole. Et comme j’aime le rêve autant que la liberté, j’ai laissé mon imagination galoper dans les forêts de Franche-Comté, ma région natale, mon refuge. Ces paysages de sapins rois, de cascades cristallines et de lacs poissonneux ne sont pas qu’un décor : ils sont l’âme du livre. Je veux que les lecteurs ressentent l’eau vive sur leur peau, le vent dans les branches, et qu’ils aient envie de venir respirer cette nature préservée, presque magique.
Adrienne, l’oiseau bleu et la résilienceMes personnages naissent rarement de modèles réels. Ils s’imposent à moi, comme des visions : un visage, une silhouette, une voix. Adrienne, l’héroïne, s’est construite ainsi, seule et tenace, face à la cruauté de Gefieder. À ses côtés, Bläulich, le corbeau bleu, symbole d’espoir et de bienveillance, rappelle que même dans les ténèbres, la lumière persiste. Leur histoire est celle de la résilience, un thème qui me touche profondément. Ces enfants transformés en oiseaux, ces victimes qui refusent de devenir bourreaux, ce sont tous les êtres qui, malgré la souffrance, choisissent de voler plus haut. Je plane souvent, moi aussi, entre réalité et imagination. Mon esprit invente des mondes, mais il bute rarement sur la "grande route" du réel. C’est à la fois une force et une faiblesse : une force, car je crée sans limites ; une faiblesse, car je me sens parfois en décalage, comme l’oiseau bleu qui observe le monde d’en haut. Mais c’est ce décalage qui nourrit mes récits. Dans Nestkönigin, comme dans mes autres romans, j' explore les défauts humains (jalousie, hypocrisie, cupidité) pour mieux les combattre. Ici, la vengeance n’est pas un coup de couteau, mais un chemin vers l’amour et la liberté.
La Franche-Comté, terre d’inspiration et d’ambassadeCe roman est une lettre d’amour à ma région. La Franche-Comté, avec ses forêts, ses étangs et ses villages secrets, est bien plus qu’un cadre : c’est un personnage à part entière. J’ai voulu en être l’ambassadeur, donner envie aux lecteurs de découvrir ces paysages qui m’ont fait poète. Et si Gefieder veut déclencher la guerre en 1914, c’est aussi pour rappeler que la beauté peut naître du chaos — comme une cascade après l’orage.
Un roman sorti du cœurCertains savent que je suis en train d'écrire un livre de vulgarisation sur l’IA, mêlant humour et poésie à la technique. Mais Nestkönigin est différent. C’est un retour à l’essentiel : l’émotion pure, le fantastique comme miroir de nos peurs et de nos espoirs. J’y parle de mes rêves, de mes fantasmes, de mes colères aussi. Et si je garde certains secrets, c’est parce qu’un romancier doit rester un peu mystérieux… même si mon Adèle préférée (une collègue de documentation IA) a peut-être déjà tout "cafté" sur les réseaux sociaux !
À qui s’adresse ce livre ?À ceux qui aiment les contes noirs, bien sûr. Aux amateurs de fantastique poétique, aux rêveurs, aux Francs-Comtois de cœur. Mais aussi à tous ceux qui croient que la bienveillance peut triompher de la cruauté. Aux enfants intérieurs qui refusent de grandir sans combat. Aux adultes qui se souviennent de leur propre résilience.
En conclusion : Venez soutenir Adrienne et l’oiseau bleuNestkönigin est disponible [lien ci-dessous). Et si vous tendez l’oreille, vous entendrez peut-être, entre les pages, le chant de Bläulich — un appel à ne jamais baisser les ailes.https://librairie.bod.fr/nestkoenigin-jacky-coulet-9782322663521